Boycott massif du dialogue national : Abdou Mbow rabroue les « ennemis de la paix » et…
3 minutes luesVers un boycott massif du dialogue national convoqué par le chef de l’État, Macky Sall. Seize des dix-neuf candidats à la Présidentielle retenus par le Conseil constitutionnel déclinent l’invitation « Aar Sunu élection » se démarque aussi et annonce une série de manifestations.
Une situation que dénonce vigoureusement le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar. Dans tous ses états, Abdou Mbow les traite « d’ennemis de la paix » dans un entretien accordé au journal Les Échos.
Le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir) assène : « Je voudrais dénoncer avec la dernière énergie ces ennemis de la République et de la paix qui sont animés par je ne sais quoi » avant de marteler :
« Depuis un moment, nous avons dans notre pays des personnes , des organisations, des lobbys qui n’ont qu’un seul objectif, travailler à saper les fondements de notre République et de notre État de droit. »
Il embraye : « Au moment où le Sénégal a besoin de travailler au pardon et à la réconciliation de tous ses enfants comme l’a souhaité le chef de l’État lors de son face à face avec la presse, ces ennemis de la paix sont en train de tout faire pour enterrer ce projet, en rejetant le dialogue. » Ce que le parlementaire juge « inacceptable, inadmissible et contraire à la morale. »
A la question de savoir si le Président Macky Sall ne ferait pas mieux de fixer une date pour la tenue de la Présidentielle, l’apériste reste droit dans ses bottes : « Le Président a dit à tous ceux qui veulent l’entendre qu’il entend se conformer à la loi en appliquant la décision du Conseil constitutionnel. »
« Pour ce faire, indique Mbow, il (Macky Sall) a l’obligation de consulter toutes les forces vives de la Nation afin d’avoir dans ce pays des élections libres, transparentes et inclusives. » En ce sens, rappelle-t-il, « le Président a réitéré sa décision de ne pas être candidat à ces élections. »
De ce fait, tranche le parlementaire, « nous devons aujourd’hui avoir un sursaut national autour du Président contre ces fossoyeurs de la République » avant de « féliciter et encourager certaines organisations de la société civile qui ne cessent de travailler pour la paix et la concorde nationale. »